
Le Shibari est à l’origine un art martial d’encordage et a été développé au XVᵉ siècle par les Samouraïs. Il se nommait alors Hojōjutsu. Il était particulièrement utilisé pour attacher les prisonniers. La technique et le degré de sophistication des nœuds étaient à ce moment-là dépendants du type de délit commis et de la classe sociale du prisonnier. Le ligotage devait non seulement l’empêcher de se détacher, mais devait également être esthétique. De plus, la technique devait rester secrète.
À la disparition des Samouraïs, le Shibari disparut aussi pour ne réapparaitre au Japon que dans les années 1970, comme un art esthétique et érotique.
De nos jours, il est devenu accessible en Occident et à un plus large public. Malgré son utilisation sur la scène BDSM et la perception générale d’un art dégradant et humiliant, les adeptes du Shibari, dont je fais partie, le vive principalement comme un art esthétique, acrobatique et même méditatif. D’ailleurs, le terme Kinbaku est souvent mis en avant pour du Shibari esthétique.
En ce qui me concerne, j’ai découvert l’art des cordes au hasard d’une discussion. Actuellement, je travaille et améliore ma technique et mon expérience au gré du temps et de mes envies, privilégiant la connaissance et la complicité pour m’épanouir dans cette découverte…